Bonjour et bienvenue. Merci de suivre mon travail ! Voici quelques mots pour le présenter un peu mieux.
Pourquoi le religieux ?
“Dieu est mort”, disaient-ils. Et pourtant, jamais on n’a autant parlé de lui. Culture, Histoire, cinéma, expos, politique, philo… depuis que j’écris, rencontre et voyage, j’ai vu le phénomène religieux revenir partout, pour le pire parfois, pour le meilleur aussi : à la Biennale de Venise, dans les salons de l’Élysée, au festival de Cannes, dans les rues de Paris, sur les réseaux sociaux…
Je l’ai même observé - mais oui ! - dans les Églises. J’ai annoncé voici déjà 15 ans la position contre-culturelle du catholicisme (Pourquoi le christianisme fait scandale,Seuil) et plus récemment sa dynamique attestataire, tellement évidente aujourd’hui (“Un catholique s’est échappé” Cerf).
Dès que l’on parle de sexe, d’amour, de mort, d’intimité et de société, la religion est présente. Dès que l’on parle de sens de la vie, elle revient. Dès que l’on parle violence et pouvoir, guerre et paix, politique et société,genre et climat,on ne comprend rien sans la comprendre.
Pourquoi “Théopolitique” ?
“Théopolitique”, en anglais theopolitics. Le concept n’est pas de moi. Un lexicographe britannique, Nathan Bailey, l’a recensé dès 1736. Mais ce mot-valise n’a pas connu le succès de son frère aîné, “géopolitique”, inventé par le philosophe Leibnitz en 1679 et entré dans la conversation savante dès la fin du XIXe siècle. De même qu’il n’est pas de politique hors sol, d’où la géopolitique, le religieux éclaire ou perturbe tous les grands questionnements de notre époque. D’où l’importance de développer une approche théopolitique.
Déjà en usage aux États-Unis et dans le monde protestant, “théopolitique” reste un terme presque inconnu en France et dans la sphère catholique. Il est vrai que notre système de pensée nous a habitués à séparer les champs. À la théologie revient donc le domaine lointain de la spéculation et du sens, à la politique le concret de nos sociétés et des rapports de force. Pourtant, comme disait le pape François,et comme le répètent depuis toujours les sages bouddhistes et les savants biologistes, “tout est lié”. Pour l’expliquer d’une manière plus universitaire, dans un monde où le savoir est de plus en plus éclaté, l’interdisciplinarité redevient un indispensable outil de connaissance.
Pourquoi maintenant ?
Près de 100 000 personnes me suivaient dans ma précédente newsletter. Beaucoup m’ont demandé si j’envisageais une suite. J’ai un peu attendu et parcouru le monde…
La mort du pape François m’a décidé à me lancer à nouveau, de façon libre et indépendante cette fois, et en m’appuyant sur plus de trente ans d’expertise politique, médiatique et religieuse, comme chef du service “Religions” de La Vie puis comme directeur de rédactions et éditorialiste politique. Je me suis souvenu de mes rencontres avec ce pape hors normes et j’ai constaté que l’information disponible sur le Vatican, quoique de qualité, manquait parfois de profondeur de champ.
Mes articles porteront à la fois sur la société française, sur la culture européenne et sur l’actualité internationale.
Je voudrais vous apporter mon regard de journaliste, mais aussi d’écrivain, de promeneur et de poète — oui! avez-vous lu un de mes recueils aux éditions Ad Solem ?
Je souhaite partager avec vous mes questions, mes informations, mes rencontres… et même mes doutes. Car on ne fait ce métier que pour aller vers la vérité de doute en doute, de question en question, en apprenant toujours à pense contre soi-même.
Merci pour votre confiance et votre soutien. Pardonnez les débuts peut-être acrobatiques de cette newsletter lancée dans l’urgence d’un conclave…
Amitiés
Jean-Pierre DENIS
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